Le Kite Mountainboard

Aujourd’hui, on présente notre sport de prédilection : le Kite-mountainboard. Comment il est apparu, en quoi consiste sa pratique, et qu’elles sont les marques et les riders qui ont contribué à son développement.

Romain "Romouts" Féaux slide en kite-mountainboard
Romain Féaux – Team Peter Lynn

Kite + Mountainboard = Kite-Mountainboard

L’équation est simple. Elle a le mérite d’être rappelée. Le Kite-Mountainboard, aussi appelé Landkite est une discipline qui marie le Kite et le Mountainboard. Dit autrement, il s’agit de se faire tracter par un cerf-volant de traction pour rouler sur une planche de mountainboard.

Faisons donc un point sur ces deux activités.

Le Kite d’abord. Sous ce nom, j’entends la pratique du cerf-volant (sur laquelle nous n’allons pas faire l’historique puisqu’il remonte à des milliers d’années !), et plus particulièrement la pratique du cerf-volant de traction, ou powerkite.

Le powerkite consiste justement à utiliser un cerf-volant dans le but de générer de la puissance pour se faire tracter. Initialement, il s’agissait uniquement de l’aspect sportif du cerf-volant et les pratiquants s’amusaient à se faire tirer à pieds, ou à sauter. De cette pratique est né le freestyle, qui consiste à faire des figures avec son corps en sautant. Rapidement, on a compris que l’on pourrait utiliser cette puissance pour avancer sur une embarcation, qu’elle soit aquatique (kitesurf), terrestre (buggy et mountainboard) ou neigeuse (snowkite ou ski-kite).

Au même moment, quelque part dans les Rocheuses, aux USA, des snowboarders en manque de neige inventaient le mountainboard pour pouvoir s’amuser en été. Avec des plateaux de snowboards découpés sur lesquels des trucks étaient fixés, les petits gars du Colorado commençaient leurs premières descentes et devenaient (sans le savoir) les pionniers de ce nouveau sport. Rapidement, ils deviennent les premiers à fabriquer et commercialiser des modèles de série sous le nom MBS Mountainboards. En France, une petite marque super innovante fait également ses premiers pas dans les années 2000 en sortant des mountainboards pour la descente, mais aussi pour une utilisation en kite : Kheo Mountainboards.

Avec l’explosion du kitesurf sur les plages de l’héxagone, la pratique se fait de plus en plus connaitre et l’on voit apparaitre de plus en plus de cerfs-volistes à roulettes sur les plages le Dimanche : le kite-mountainboard est lancé !

Landkite : plus vite, plus haut, plus fort !

En utilisant les premiers cerfs-volants de traction avec leur planche, les pionniers ne s’imaginaient pas forcément que leur discipline évoluerait vers des sommets de performance. C’est pourtant ce à quoi le landkite est destiné, repousser les limites des deux disciplines sous une nouvelle forme, encore plus sexy !

Car, pour ceux qui en douterait encore, le landkite permet de réaliser des prouesses inouïes, et notamment en termes de vitesse.

C’est bien là l’avantage d’utiliser le vent comme moteur : la puissance est sans limite !

Si le record du monde de vitesse à la voile est désormais détenu par un multicoque, il a longtemps été disputé entre plusieurs Kitesurfeurs, dont un français, Alex Caizergues. Sur terre, la palme est un temps revenu à un pilote de kite-buggy (Arjen Van Der Tol, Pro Rider Peter Lynn) ayant dépassé la barre des 133 km/h sur le lac asséché d’Ivanpah (Californie) avant que le record ne s’envole (pour longtemps) et n’atterisse dans les mains de l’anglais Richard Jenkins et ses 202,9 km/h, record établi sur le même spot d’Ivanpah.

Côté Landkite, les chiffres ne parviennent pas exactement à rivaliser avec l’exploit de Jenkins, mais un français, Thierry Collado a établi un record en 2018 à 99,6 km/h sur le spot de la Franqui (près de Leucate), faisant la preuve une fois de plus que les sports de traction terrestre pouvaient atteindre des vitesses absolument effrayantes.

La vidéo du record de Thierry :

Un peu plus près des étoiles

Mais c’est bien dans les airs que le kite-mountainboard va gagner ses lettres de noblesse.

Comme dans toutes les disciplines sportives de glisse, le freestyle est un peu la catégorie reine ! Avec le landkite, le jump va prendre une toute autre ampleur et offrir à ses adeptes les plus acharnés des possibilités défiant toutes les lois de la gravité.

Des la fin des années 2000, et l’arrivée sur le marché des ailes depower pour le freestyle (Flexifoil, Ozone, etc.), les landkiteurs européens vont commencer à repousser les limites du freestyle en poussant au max le potentiel de leur matériel. On voit ainsi fleurir dans les années 2010 des compétitions un peu partout en France, en Allemagne ou au Royaume-Uni, réunissant les meilleurs freestyleurs de la planète.

Avec les planches de mountainboards qui s’allègent, les plateaux qui gagnent en explosivité et les ailes de plus en plus performantes, les exploits des landkiteurs ne cessent de grossir, et avec eux le répertoire de figures.

En Angleterre, le prodige s’appelle Lewis Wilby et en 2010 déjà, le gamin de l’Essex County et ses petits copains font parler la poudre sur les magnifiques spots herbeux de la côte Est.

En adaptant une partie des tricks de wakeboard au landkite, les premiers freestylers de très haut niveau inventent un répertoire de tricks hyper-techniques et particulièrement impressionants qui n’aura de cesse d’être peaufiné par tous les amateurs de la discipline.

En France, à la même période, un championnat de France de kite-mountainboard réunit la crème des landkiteurs de l’héxagone qui se font une mission de nous rappeler à chaque étape que le niveau des frenchies n’a rien a envié à leur voisins british.

On y croise déjà un certain Lolo BSD, Landkiteur du team Flysurfer, voleur de pentes et gourou du snowkite que l’on retrouvera invariablement sur tous les podiums des compétitions européennes de la décennie à venir.

Kite-Mountainboard : le bilan en 2022

Petit à petit, les ailes de kitesurf à boudins de chez Flexifoil ou Ozone ont disparus des spots de landkite pour laisser la place à des ailes terrestres à caissons, dédiées au Freestyle. Avec des ailes comme les Twinskins chez Peter Lynn (Guerilla, Phantom, Synergy, Charger), et bientôt les Flysurfer Speed (1 à 4), puis Soul, les landkiteurs se voit remettre entre les mains des machines à jumper, et des ailes à la portance inifinie, ouvrant ainsi la voie à des tricks de plus en plus aériens.

Le matériel à atteint son pic technologique et chaque rider peut trouver une planche qui lui est adaptée, qu’il souhaite s’envoler, speeder ou simplement commencer à rouler.

MBS Mountainboards continue de produire des planches de descente et de kite, au côté de marques comme Trampa et ses planches haut de gamme made in UK. En 2021, Kheo revient sur le devant de scène avec une gamme entièrement remaniée, et orientée vers les néophytes.

Désormais, le kite-mountainboard se pratique aussi en « backcountry », en balade, dans l’arrière pays valloné, ou en Raid sur les plages, pour avaler le plus de kilomètres possible.

Le Landkite à déjà plus de 20 ans et bientôt les pionniers seront comme ces vieilles légendes du skate ou du surf qui ont défriché pour les jeunes générations les bases d’un sport qui n’a pas fini d’évoluer et qui réserve certainement encore bien des surprises.

Vous débuter le mountainboard, lisez notre article !

Mon premier mountainboard pour le kite

Ca y est, vous avez enfin décidé de vous lancer dans le kite-mountainboard ! C’est pas trop tôt !

L’envie est là, le budget aussi, mais vous avez des difficultés à choisir votre première planche ?

Voilà mes conseils pour vous aider avant d’acheter votre mountainboard pour la pratique du landkite.

Quel type de pratique ?

C’est la première chose à déterminer.

Qu’allez-vous faire avec votre planche de mountainboard.

Ca a beau être une planche pour le landkite, vous pouvez avoir des besoins différents selon le programme que vous allez adopter.

Vous pouvez par exemple faire du landkite ET du downhill, auquel cas vous aurez besoin d’une planche poyvalente. Vous rêvez peut-être de freestyle, comme beaucoup de landkiters, et là, il vous faut une planche légère. Vous pouvez aussi avoir en ligne de mire la Vitesse et souhaitez rouler le plus rapidement possible pour vous payer des sensations fortes, la stabilité devenant votre soucis principal.

Bref, il faut réfléchir à votre type de pratique avant de choisir votre board.

Votre gabarit

C’est évidemment l’un des critères principaux pour le choix de votre mountainboard.

Naturellement, les enfants et les adultes utiliseront des planches différentes. Les femmes qui souhaitent simplement faire du cruising viseront plutôt un modèle court et maniable. De la même manière, si vous mesurez 1,95m pour 95 kilos, et que vous voulez faire de la Vitesse, vous aurez besoin d’une planche plus stable qu’un enfant qui veut faire du jump.

Les différentes technologies

A chaque discipline correspond un stéréotype de planche bien précis. Si on peut bien entendu sortir du cadre, il faut garder en tête les grandes lignes pour mieux choisir. Abordons la question en prenant chaque pièce d’équipement séparemment pour mieux expliquer en quoi elle est adaptée à l’une ou l’autre des disciplines du landkite.

Le plateau

C’est la pièce maitresse du mountainboard. Et elle peut varier par sa construction, son shape et sa taille.

En ce qui concerne la taille, la logique veut que les plus petits gabarits optent pour les plateaux les plus courts. En effet, plus le plateau est court, et plus le Stance (écartement entre les pieds) est réduit. Les petites jambes souhaiteront donc une planche courte pour plus de confort (85 à 90cm max.)

Le shape est directement lié à la discipline pratiquée. Pour résumer en un mot, les decks de kite sont souvent découpés pour éviter le wheelbite quand les decks de DH ont un nose et un tail arrondis (comme un snowboard). Les plateaux de freestyle embarquent donc moins de matière, pour gagner en poids. Logique !

Plateaux de mountainboard
Plateau découpé et plateau arrondi (source : Kheo Boards)

Par construction, on entend la méthode de fabrication du plateau. Si la plupart des modèles sont construits comme un skateboard (7 ou 9 plis de bois d’érable), les mountainboards les plus haut de gamme sont plutôt conçus comme des snowboards avec un coeur bois et des plis en fibre de verre sur le dessus et le dessous. L’ajout de la fibre de verre permet notamment de gagner en poids, tout en obtenant un plateau plus flexible et donc plus adapté pour la réception des sauts, bien utile pour le freestyle.

Les trucks

Les trucks peuvent être classifiés dans l’une ou l’autre des 2 grandes catégories : les trucks « type skate » et les « channel trucks ».

Comme leur nom l’indique, les trucks type skate sont construits de la même manière que les trucks de skateboard. Un kingpin (axe verticale) sur lequel s’articule le hanger (l’axe horizontal) et dont le pivot s’effectue par l’intermédiaire des bushings (gommes en plastique).

Ce genre de truck est maniable et très léger, le choix parfait pour les poids plumes et pour le freestyle. Ils permettent en effet d’alléger le mountainboard tout en bénéficiant d’un maximum de maniabilité pour faire des tricks et rattraper ses erreurs à la réception.

Les trucks Channel sont des trucks à ressorts. Selon les marques, ils peuvent se présenter différement mais fonctionne toujours sur le même principe : le lien entre le Hanger et l’embase se fait avec deux ressorts dans lesquels sont insérées des gommes de dureté variable. Ainsi, le truck est beaucoup plus dur à faire pivoter puisque les ressorts et les gommes sont plus difficiles à écraser que sur un truck classique de skate.

Les trucks à ressorts sont le choix de prédilection des gabarits lourds (85kgs et plus), des amateurs de vitesse et de Downhill. En effet, pour bénéficier d’un maximum de contrôle à haute vitesse et ne surtout pas « guidonner », l’usage de ce genre de truck est obligatoire, particulièrement pour les poids lourds.

Truck de mountainboard à ressorts
Truck de mountainboard à ressorts (image : Powerkiter)

Les roues

Les roues sont constituées des jantes, des roulements, des chambres à air et des pneus. Pour simplifier, nous parlerons des roues puisque le choix des chambres à air et des roulements a peu d’incidence et qu’il est généralement conditionné par le choix de vos pneus et de vos jantes.

Roues 8 ou 9″

Tous les mountainboards sont montés avec des roues 8 ou 9 pouces. Certains sont même proposés avec les unes ou les autres au choix.

Le choix des roues peut sensiblement influencer le comportement de votre planche de landkite. Dans la plupart des cas, les roues 8 pouces sont le choix de référence qui permet de bénéficier d’un maximum de mobilité et du poids le plus léger. Pour les amateurs de freestyle par exemple, ça semble être le choix obligatoire.

Les roues 9″ sont a privilégier si le terrain sur lequel vous devez évoluer est accidenté. Par accidenté, nous parlons de grosses pierres, ou de sable très mou. Là, vous pourrez profiter d’un meilleur capacité à franchir les obstacles en 9 pouces. Attention, les roues les plus grandes seront bien entendu plus lourdes.

Pneus lisses ou crantés

La quasi-totalité des planches de mountainbaord complètes sont vendues avec des pneus à crampons, indispensables pour évoluer en DIRT, c’est-à-dire sur la terre, ou sur le sable. Les reliefs offrent une meilleure accroche sur toutes les surfaces sauf sur le bitume ou le béton.

Dans le cas d’une pratique sur le bitume (parking, route, aérodrome), les pneus slicks (lisses) sont la solution pour pouvoir adhérer au revêtement plus facilement. Les pneus lisses ayant une surface de contact avec le sol plus réduite, ils sont aussi un bon choix pour limiter la friction dans le but de gagner en vitesse.

Conclusion

En mixant toutes ces informations, vous arriverez sans problème à identifier la planche la plus adaptée à vos besoins. Retenez que le choix de votre planche de mountainboard répond à la logique.

Si vous êtes un adulte de 80 kilos, et que vous souhaitez simplement balader sur le sable, optez pour une planche longue (95cm environ), dotées de trucks à ressorts et de pneus à crampons.

Pour un enfant de 1,30m qui va commencer le freestyle sur une pente d’herbe ou sur une ancienne piste d’atterrissage, il faudra choisir une planche courte, avec des trucks type skate et des roues 8″.

Notez que nous n’abordons pas la question des fixations puisqu’il s’agit uniquement d’un choix de confort. De plus, les fixations évoluent généralement avec le niveau de prix et leur choix est donc fonction de votre budget.

Si vous manquez d’informations pour acheter votre planche, demandez plus de conseils en vous adressant à un spécialiste du mountainboard.

Bonjour tout le monde !

Bienvenue sur Kite-Mountainboard.

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