Aile de traction : la taille

C’est l’une des questions essentielles à se poser lorsqu’on choisit une aile de traction : quelle taille choisir ?

En fonction de l’usage, du pilote ou du modèle, la taille nécessaire peut varier grandement.

On fait un petit point sur les notions utiles avant de faire le choix d’une aile de traction.

Bien choisir la taille de son aile de traction

Aile de traction : programme

C’est la première question à se poser avant de commencer : qu’est ce que je vais faire avec mon aile de traction ? Le choix de la discipline en traction, on appelle ça le programme.

Selon les personnes, on recherchera plutôt une aile tranquille pour débuter, une aile performante pour aller vite ou une aile qui permet de faire des sauts. Pour chacune de ces disciplines, il existe des ailes qui ont des caractéristiques différentes (le ratio notamment). Mais la taille que vous allez choisir peut aussi varier en fonction du type d’aile, de son programme.

Par exemple, une aile de traction pour la vitesse sera plus puissante qu’une aile pour débutant, même à taille égale. Ainsi, si la taille 4.0m² est souvent un bon compromis pour un adulte qui débute, avec une aile performante, ça risque de tirer pas mal !

De la même manière, une aile de saut est généralement assez puissante, mais les adultes de gabarits moyens à lourds auront plutôt interêt à opter pour une grande taille dans le but de gagner en portance pour planer.

Pour bien identifier la taille la plus adéquate, il convient donc dans un premier temps de bien déterminer son programme avant de demander conseil à un spécialiste.

>Voir aussi notre article Quelle aile pour le landkite ?

Aile de traction : l’utilisateur

C’est évidemment l’une des clés dans le choix de votre aile : qui va l’utiliser.

Le paramêtre primordial ici, c’est le poids du pilote. Aussi, un homme adulte de 75kg optera la plupart du temps pour une taille incluse entre 3.0 et 5.0m (aile de traction à bridage fixe) ou 7.0 à 9.0m (en border/choquer).

Toutefois, on peut faire le choix d’une taille plus grande ou plus petite pour diverses raisons.

Par exemple, si l’aile est amené à être utilisée par des enfants, il convient peut être d’opter pour une taille plus petite, qui fera office de compromis pour toute la famille. Si l’utilisateur principal de l’aile a beaucoup d’expérience, il pourrait aussi faire le choix d’une taille plus grande pour bénéficier de plus de puissance (qu’il saura maitriser grâce à son expérience).

Aile de traction : les conditions de vent

Le choix d’une aile se fait toujours en prenant en considération le poids du pilote face aux conditions de vent au moment de l’utilisation.

Tous les constructeurs fournissent une plage de vent pour chaque taille. Elle est généralement donnée à titre indicative et basée sur un pilote de 70 à 75 kgs environ. On peut y trouver une indication du type : la 4.0m² est utilisable de 10 à 25 noeuds environ.

Cette plage de vent est à prendre avec des pincettes car l’utilisation d’une aile de traction sera évidemment très différente dans 10 ou dans 25 noeuds ! Ce qui est intéressant, c’est de voir la plage maximale annoncée (25 noeuds ici), c’est à dire les conditions de vent dans laquelle on peut tenir l’aile sans véritable danger.

Même si les ailes sont toutes équipées d’un système de sécurité, il faut comprendre que l’utilisation d’une aile de 5.0m² dans 30 noeuds est totalement proscrite car extrêmement dangereuse.

C’est pour cette raison qu’il faut identifier les conditions de vent moyennes que vous rencontrez sur votre spot la plupart du temps. Bien entendu, si les conditions varient chaque jour, on peut quand même déterminer une moyenne pour faire le choix de son aile.

A Narbonne par exemple, le vent est réputé souffler très fort. Dans les terres, à Belfort, il est généralement plus doux. C’est une donnée importante à prendre en compte avant de choisir une aile de traction. Dans le premier cas il faudra sous-tailler un peu (3.0 plutôt que 4.0 par exemple), dans le second, c’est l’inverse.

Plus d’infos sur le sujet sur le site Powerkiter.fr

Quelle aile pour le landkite ?

C’est la suite logique de notre article Mon premier Mountainboard pour le kite.

Aujourd’hui, on discute de quelles ailes sont les plus adaptées à la pratique du landkite, en fonction du niveau de l’utilisateur.

Cet article nécessite de connaitre les unités de mesure du vent (en noeuds). Les informations sur les superficies des ailes sont données à titres indicatifs. Gardez l’esprit que le choix de la taille dépend de nombreux critères (niveau, revêtement du sol, puissance du vent moyenne, poids du pilote) et qu’il faut considérer le poids de l’équipement que l’on doit tracter avec soi : une planche de mountainboard, des habits, un harnais, un casque, etc.

Landkite air grab

Une aile pas chère pour débuter le landkite

Nous allons partir du postulat que les débutants en landkite se divise en deux catégories. Ceux qui souhaitent limiter le budget, et ceux qui veulent le meilleur matériel possible. Bien entendu, les seconds opteront pour une aile qui offre une meilleure possibilité d’évolution et des performances supérieures.

Débuter le powerkite avec une aile pas chère. C’est le cheminement classique, celui de commencer avec un pack mountainboard complet en limitant le prix.

Dans ce cas de figure, il existe plusieurs alternatives.

Les plus petits gabarits pourront opter pour des cerfs-volants de traction 2 lignes, de petites tailles, qui permettront de limiter le budget au maximum. Si le choix est assez large (Wolkensturmer Paraflex, Spiderkites Amigo, Cross Kites Air, HQ Symphony, Peter Lynn Hype, Prism Synapse), le choix de la taille est en revanche assez limité puisqu’on ne trouvera guère plus grand que 2.5m d’envergure dans cette catégorie.

Ce sont donc des ailes de traction à réserver aux plus petits et aux plus légers, puisque elles ne permettront pas à un adulte de rouler, même dans le vent fort.

Tous ces modèles sont en général proposés en poignées ou en barre, indiféremment, puisque le mode de contrôle importe peu. En effet, les ailes 2 lignes tournent tellement bien que la barre permet un pilotage aussi réactif que les poignées, ce qui n’est pas le cas en 4 lignes.

Pour les ados ou les adultes légers (>60kgs), il faut envisager le passage sur une aile de traction 3 lignes. Ces dernières permettent d’accéder à des tailles plus grandes (de 2.0 à 3.0 m²) qui conviendront à la plupart des débutants en kite-mountainboard. A noter que les grandes tailles (3.0 et plus) permettront aussi aux adultes de poids moyens (65-80kgs) de rouler si le revêtement sur lequel ils évoluent est assez dur, et que le vent est suffisament puissant (15-20 noeuds).

Dans ce segment, les vedettes s’appellent Peter Lynn Impulse, HQ Rush et Ozone Ignition. Les trois modèles offrent des prestations similaires avec notamment un mode de contrôle par barre 3 lignes, avec une ligne de sécurité/redécollage.

Pour limiter le budget, et pour la plupart des gens, c’est un excellent choix pour commencer le landkite sans se ruiner avec un budget de 200€ environ.

Débutants Ailes HQ Rush Pro
Initiation avec une aile de traction 3 lignes

Pour les ados et les adultes, et pour avoir accès à une palette de manoeuvres encore plus élaborées, il faut faire la choix d’une aile de powerkite 4 lignes. C’est en effet la première technologie qui permet de bénéficier de grandes tailles, et notamment de superficies de 4.0 à 5.0m², la taille moyenne idéale pour un gabarit de 75kgs dans le vent moyen (12-25 noeuds). Ce genre de taille permet de couvrir la plage de vent la plus intéressante et d’être suffisament polyvalente pour s’adapter aux conditions de vent fort, comme de vent faible. En bref, une taille assez petite pour encaisser le vent fort (25 noeuds et plus), mais bien maniable pour être travaillée et générer de la puissance dans le vent faible (10 noeuds et moins).

Les ailes 4 lignes à caissons ouverts non border/choquer (voir plus bas) sont presque toutes disponibles avec des poignées de contrôle, le mode de pilotage par défaut. Les poignées offrent un accès à chaque ligne indépendamment et permettent de contrôler l’aile avec beaucoup de précision : « je tire sur la ligne arrière gauche pour faciliter ma manoeuvre vers la gauche et faire tourner l’aile sur l’oreille ». Par rapport à une aile de traction sur barre, la réactivité est bien meilleure en poignées, le mode de contrôle le plus recommandé pour découvrir la traction.

A faire le choix d’une aile de traction à caissons ouverts 4 lignes, le néophyte optera pour les incontournables du genre : Cross Kites Quattro, Peter Lynn Hornet (aussi disponible en barre), HQ Beamer ou Elliot Magma.

Une aile à caissons pour le saut

Avant de parler des ailes depower, faisons un aparté pour aborder la question du saut (ou Kite-Jump).

Ceux qui souhaitent s’initier à la traction dans le but de pratiquer le saut (à pieds, puis en mountainboard) devront opter pour des ailes dédiées à cette pratique.

En effet, toutes les ailes citées jusque-là ne sont absolument pas adaptées à la pratique du freestyle. Conçues pour répondre aux besoins des débutants, elles ne développent en conséquence aucune puissance ascensionnelle (ou lift) dans le but d’éviter les accidents. Pour pouvoir s’envoler, il faut donc choisir une aile qui réponde à ce programme.

Hormi les ailes depower de grandes tailles (dont nous parlons plus bas), il existe actuellement deux modèles d’ailes de traction conçues spécialement pour le saut : la Peter Lynn Twister et la HQ4 Jump.

A noter, les ailes de sauts sont plus puissantes que les autres à taille équivalente. Il convient donc de ne pas surestimer la taille. Toutefois, les ailes de saut doivent bénéficier d’une superficie assez grande pour offrir suffisamment de portance. Pour faire le choix d’une aile de freestyle pour le kite-mountainboard, il faut donc concilier ces deux critères. Généralement, une aile de 5.0m² environ offre beaucoup de puissance dans la plage moyenne et une portance importante pour planer (pour un adulte de gabarit moyen d’environ 75 kgs).

Débuter en landkite avec un aile border/choquer

Derrière ce terme barbare que l’on entend souvent dans le monde du kitesurf, se cache le système de gestion de la puissance offert par la barre. Autrement appelé « depower », le système border/choquer permet comme son nom l’indique de border ou de choquer avec sa barre, c’est à dire de tirer ou de pousser. La technologie présente sur une aile de traction Depower permet ainsi de modifier l’incidence de l’aile, c’est à dire sa position relative par rapport au vent. En clair, on peut l’ouvrir ou la fermer, et modifier ainsi la surface de tissu qui est exposée au vent. De cette manière on calme, ou au contraire, on obtient plus de puissance, uniquement lorsque c’est nécessaire.

Les ailes de traction Border/Choquer ont tous les avantages à l’exception d’un seul : le prix.

Grâce à son système depower, l’aile border/choquer peut être tenu plus facilement dans des conditions de vent capricieux, ou après un décollage par exemple. C’est très utile lorsqu’on a pris beaucoup de vitesse en landkite et que l’on souhaite ralentir. Calmer la puissance de l’aile permet aussi de faire une pause lorsque l’on descend de son mountainboard pour discuter, ou resserrer son casque. Dans l’autre sens, une aile depower permet de bénéficier d’un surplus de puissance uniquement au moment où c’est nécessaire, comme par exemple quand on veut sauter. En kitesurf, c’est utile pour sortir son corps de l’eau, et pour le freestyle évidemment.

Cette technologie a un autre avantage, elle permet d’utiliser une seule taille d’aile dans une large plage de conditions. Puisque l’on peut tenir l’aile dans le vent mauvais, et obtenir plus de puissance quand les conditions sont faibles, on couvre une plage de vent plus grande, et on peut donc utiliser la même aile quasiment tout le temps.

C’est précisément le système de depower qui fait drastiquement augmenter le prix d’une aile border/choquer. Si la barre est beaucoup plus technique, c’est aussi le cas du système de lignes, du système de largage, et du bridage avec ses poulies. La différence de tarif doit en revanche être mise en face des avantages de ce type d’ailes, qui permettent de faire des économies sur le long terme : utiliser une seule taille dans de nombreuses conditions et sur différentes surfaces (eau/neige/terre), ou bénéficier d’une aile avec une forte capacité d’évolution (qui s’adapte au niveau du landkiteur). On paye le prix fort au début, mais on ne change plus d’aile pendant longtemps, même si l’on progresse énormément.

Le marché des ailes depower est extrêmement large puisqu’il inclut toutes les ailes de kitesurf des grandes marques (Naish, Fone, North, Duotone, Cabrinha, etc.). Néanmoins, ne sont traitées dans cette article que les ailes terrestres à caissons, adaptées à une utilisation sur terre. En effet, les ailes de kitesurf marines sont généralement conçues avec une boudin gonflable sur le bord d’attaque qui est particulièrement sensible aux chocs sur terre. Ce type d’aile à boudins n’est donc pas conseillé pour une pratique du kite-mountainboard.

Landkite en Flysurfer SOUL2
Superbe session landkite avec la Flysurfer Soul 2

Au rayon des ailes à caissons depower, on peut citer la marque référence du secteur : Flysurfer et ses modèles Viron, Peak, Hybrid et Soul. Flysurfer est spécialisé dans les ailes à caissons et les ailes monopeaux (Peak et Hybrid), et propose à la fois un modèle dédié aux débutants et aux enfants (Viron), une aile familiale hybride adaptée à la pratique de l’Hydrofoil (Hybrid), une aile monopeau simple d’utilisation pour une pratique du snowkite et du landkite (Peak) et une aile à caissons étanches haut de gamme offrant de hautes performances : la Soul. Si la Flysurfer Soul (2) mériterait un article à elle seule, disons seulement qu’il s’agit du Grâal absolu pour tout pratiquant de landkite et pour les kiteurs tout-terrain. L’aile à tout faire, en kitesurf, en snowkite et en kite-mountainboard, aussi bien adaptée au cruising dans le light wind qu’au freestyle avec des sauts interminables.

Pour compléter l’offre, on peut aussi parler des Peter Lynn Lynx (l’aile depower premier prix pour débuter en landkite) et Ibex (la version pour le freestyle). Sur le haut de gamme, on peut également citer Ozone et ses ailes Explore, Subzero et Hyperlink, marque réputée parmi les pratiquants de parapente, mais assez onéreuse sur le plan du budget.

Le Kite Mountainboard

Aujourd’hui, on présente notre sport de prédilection : le Kite-mountainboard. Comment il est apparu, en quoi consiste sa pratique, et qu’elles sont les marques et les riders qui ont contribué à son développement.

Romain "Romouts" Féaux slide en kite-mountainboard
Romain Féaux – Team Peter Lynn

Kite + Mountainboard = Kite-Mountainboard

L’équation est simple. Elle a le mérite d’être rappelée. Le Kite-Mountainboard, aussi appelé Landkite est une discipline qui marie le Kite et le Mountainboard. Dit autrement, il s’agit de se faire tracter par un cerf-volant de traction pour rouler sur une planche de mountainboard.

Faisons donc un point sur ces deux activités.

Le Kite d’abord. Sous ce nom, j’entends la pratique du cerf-volant (sur laquelle nous n’allons pas faire l’historique puisqu’il remonte à des milliers d’années !), et plus particulièrement la pratique du cerf-volant de traction, ou powerkite.

Le powerkite consiste justement à utiliser un cerf-volant dans le but de générer de la puissance pour se faire tracter. Initialement, il s’agissait uniquement de l’aspect sportif du cerf-volant et les pratiquants s’amusaient à se faire tirer à pieds, ou à sauter. De cette pratique est né le freestyle, qui consiste à faire des figures avec son corps en sautant. Rapidement, on a compris que l’on pourrait utiliser cette puissance pour avancer sur une embarcation, qu’elle soit aquatique (kitesurf), terrestre (buggy et mountainboard) ou neigeuse (snowkite ou ski-kite).

Au même moment, quelque part dans les Rocheuses, aux USA, des snowboarders en manque de neige inventaient le mountainboard pour pouvoir s’amuser en été. Avec des plateaux de snowboards découpés sur lesquels des trucks étaient fixés, les petits gars du Colorado commençaient leurs premières descentes et devenaient (sans le savoir) les pionniers de ce nouveau sport. Rapidement, ils deviennent les premiers à fabriquer et commercialiser des modèles de série sous le nom MBS Mountainboards. En France, une petite marque super innovante fait également ses premiers pas dans les années 2000 en sortant des mountainboards pour la descente, mais aussi pour une utilisation en kite : Kheo Mountainboards.

Avec l’explosion du kitesurf sur les plages de l’héxagone, la pratique se fait de plus en plus connaitre et l’on voit apparaitre de plus en plus de cerfs-volistes à roulettes sur les plages le Dimanche : le kite-mountainboard est lancé !

Landkite : plus vite, plus haut, plus fort !

En utilisant les premiers cerfs-volants de traction avec leur planche, les pionniers ne s’imaginaient pas forcément que leur discipline évoluerait vers des sommets de performance. C’est pourtant ce à quoi le landkite est destiné, repousser les limites des deux disciplines sous une nouvelle forme, encore plus sexy !

Car, pour ceux qui en douterait encore, le landkite permet de réaliser des prouesses inouïes, et notamment en termes de vitesse.

C’est bien là l’avantage d’utiliser le vent comme moteur : la puissance est sans limite !

Si le record du monde de vitesse à la voile est désormais détenu par un multicoque, il a longtemps été disputé entre plusieurs Kitesurfeurs, dont un français, Alex Caizergues. Sur terre, la palme est un temps revenu à un pilote de kite-buggy (Arjen Van Der Tol, Pro Rider Peter Lynn) ayant dépassé la barre des 133 km/h sur le lac asséché d’Ivanpah (Californie) avant que le record ne s’envole (pour longtemps) et n’atterisse dans les mains de l’anglais Richard Jenkins et ses 202,9 km/h, record établi sur le même spot d’Ivanpah.

Côté Landkite, les chiffres ne parviennent pas exactement à rivaliser avec l’exploit de Jenkins, mais un français, Thierry Collado a établi un record en 2018 à 99,6 km/h sur le spot de la Franqui (près de Leucate), faisant la preuve une fois de plus que les sports de traction terrestre pouvaient atteindre des vitesses absolument effrayantes.

La vidéo du record de Thierry :

Un peu plus près des étoiles

Mais c’est bien dans les airs que le kite-mountainboard va gagner ses lettres de noblesse.

Comme dans toutes les disciplines sportives de glisse, le freestyle est un peu la catégorie reine ! Avec le landkite, le jump va prendre une toute autre ampleur et offrir à ses adeptes les plus acharnés des possibilités défiant toutes les lois de la gravité.

Des la fin des années 2000, et l’arrivée sur le marché des ailes depower pour le freestyle (Flexifoil, Ozone, etc.), les landkiteurs européens vont commencer à repousser les limites du freestyle en poussant au max le potentiel de leur matériel. On voit ainsi fleurir dans les années 2010 des compétitions un peu partout en France, en Allemagne ou au Royaume-Uni, réunissant les meilleurs freestyleurs de la planète.

Avec les planches de mountainboards qui s’allègent, les plateaux qui gagnent en explosivité et les ailes de plus en plus performantes, les exploits des landkiteurs ne cessent de grossir, et avec eux le répertoire de figures.

En Angleterre, le prodige s’appelle Lewis Wilby et en 2010 déjà, le gamin de l’Essex County et ses petits copains font parler la poudre sur les magnifiques spots herbeux de la côte Est.

En adaptant une partie des tricks de wakeboard au landkite, les premiers freestylers de très haut niveau inventent un répertoire de tricks hyper-techniques et particulièrement impressionants qui n’aura de cesse d’être peaufiné par tous les amateurs de la discipline.

En France, à la même période, un championnat de France de kite-mountainboard réunit la crème des landkiteurs de l’héxagone qui se font une mission de nous rappeler à chaque étape que le niveau des frenchies n’a rien a envié à leur voisins british.

On y croise déjà un certain Lolo BSD, Landkiteur du team Flysurfer, voleur de pentes et gourou du snowkite que l’on retrouvera invariablement sur tous les podiums des compétitions européennes de la décennie à venir.

Kite-Mountainboard : le bilan en 2022

Petit à petit, les ailes de kitesurf à boudins de chez Flexifoil ou Ozone ont disparus des spots de landkite pour laisser la place à des ailes terrestres à caissons, dédiées au Freestyle. Avec des ailes comme les Twinskins chez Peter Lynn (Guerilla, Phantom, Synergy, Charger), et bientôt les Flysurfer Speed (1 à 4), puis Soul, les landkiteurs se voit remettre entre les mains des machines à jumper, et des ailes à la portance inifinie, ouvrant ainsi la voie à des tricks de plus en plus aériens.

Le matériel à atteint son pic technologique et chaque rider peut trouver une planche qui lui est adaptée, qu’il souhaite s’envoler, speeder ou simplement commencer à rouler.

MBS Mountainboards continue de produire des planches de descente et de kite, au côté de marques comme Trampa et ses planches haut de gamme made in UK. En 2021, Kheo revient sur le devant de scène avec une gamme entièrement remaniée, et orientée vers les néophytes.

Désormais, le kite-mountainboard se pratique aussi en « backcountry », en balade, dans l’arrière pays valloné, ou en Raid sur les plages, pour avaler le plus de kilomètres possible.

Le Landkite à déjà plus de 20 ans et bientôt les pionniers seront comme ces vieilles légendes du skate ou du surf qui ont défriché pour les jeunes générations les bases d’un sport qui n’a pas fini d’évoluer et qui réserve certainement encore bien des surprises.

Vous débuter le mountainboard, lisez notre article !

Mon premier mountainboard pour le kite

Ca y est, vous avez enfin décidé de vous lancer dans le kite-mountainboard ! C’est pas trop tôt !

L’envie est là, le budget aussi, mais vous avez des difficultés à choisir votre première planche ?

Voilà mes conseils pour vous aider avant d’acheter votre mountainboard pour la pratique du landkite.

Quel type de pratique ?

C’est la première chose à déterminer.

Qu’allez-vous faire avec votre planche de mountainboard.

Ca a beau être une planche pour le landkite, vous pouvez avoir des besoins différents selon le programme que vous allez adopter.

Vous pouvez par exemple faire du landkite ET du downhill, auquel cas vous aurez besoin d’une planche poyvalente. Vous rêvez peut-être de freestyle, comme beaucoup de landkiters, et là, il vous faut une planche légère. Vous pouvez aussi avoir en ligne de mire la Vitesse et souhaitez rouler le plus rapidement possible pour vous payer des sensations fortes, la stabilité devenant votre soucis principal.

Bref, il faut réfléchir à votre type de pratique avant de choisir votre board.

Votre gabarit

C’est évidemment l’un des critères principaux pour le choix de votre mountainboard.

Naturellement, les enfants et les adultes utiliseront des planches différentes. Les femmes qui souhaitent simplement faire du cruising viseront plutôt un modèle court et maniable. De la même manière, si vous mesurez 1,95m pour 95 kilos, et que vous voulez faire de la Vitesse, vous aurez besoin d’une planche plus stable qu’un enfant qui veut faire du jump.

Les différentes technologies

A chaque discipline correspond un stéréotype de planche bien précis. Si on peut bien entendu sortir du cadre, il faut garder en tête les grandes lignes pour mieux choisir. Abordons la question en prenant chaque pièce d’équipement séparemment pour mieux expliquer en quoi elle est adaptée à l’une ou l’autre des disciplines du landkite.

Le plateau

C’est la pièce maitresse du mountainboard. Et elle peut varier par sa construction, son shape et sa taille.

En ce qui concerne la taille, la logique veut que les plus petits gabarits optent pour les plateaux les plus courts. En effet, plus le plateau est court, et plus le Stance (écartement entre les pieds) est réduit. Les petites jambes souhaiteront donc une planche courte pour plus de confort (85 à 90cm max.)

Le shape est directement lié à la discipline pratiquée. Pour résumer en un mot, les decks de kite sont souvent découpés pour éviter le wheelbite quand les decks de DH ont un nose et un tail arrondis (comme un snowboard). Les plateaux de freestyle embarquent donc moins de matière, pour gagner en poids. Logique !

Plateaux de mountainboard
Plateau découpé et plateau arrondi (source : Kheo Boards)

Par construction, on entend la méthode de fabrication du plateau. Si la plupart des modèles sont construits comme un skateboard (7 ou 9 plis de bois d’érable), les mountainboards les plus haut de gamme sont plutôt conçus comme des snowboards avec un coeur bois et des plis en fibre de verre sur le dessus et le dessous. L’ajout de la fibre de verre permet notamment de gagner en poids, tout en obtenant un plateau plus flexible et donc plus adapté pour la réception des sauts, bien utile pour le freestyle.

Les trucks

Les trucks peuvent être classifiés dans l’une ou l’autre des 2 grandes catégories : les trucks « type skate » et les « channel trucks ».

Comme leur nom l’indique, les trucks type skate sont construits de la même manière que les trucks de skateboard. Un kingpin (axe verticale) sur lequel s’articule le hanger (l’axe horizontal) et dont le pivot s’effectue par l’intermédiaire des bushings (gommes en plastique).

Ce genre de truck est maniable et très léger, le choix parfait pour les poids plumes et pour le freestyle. Ils permettent en effet d’alléger le mountainboard tout en bénéficiant d’un maximum de maniabilité pour faire des tricks et rattraper ses erreurs à la réception.

Les trucks Channel sont des trucks à ressorts. Selon les marques, ils peuvent se présenter différement mais fonctionne toujours sur le même principe : le lien entre le Hanger et l’embase se fait avec deux ressorts dans lesquels sont insérées des gommes de dureté variable. Ainsi, le truck est beaucoup plus dur à faire pivoter puisque les ressorts et les gommes sont plus difficiles à écraser que sur un truck classique de skate.

Les trucks à ressorts sont le choix de prédilection des gabarits lourds (85kgs et plus), des amateurs de vitesse et de Downhill. En effet, pour bénéficier d’un maximum de contrôle à haute vitesse et ne surtout pas « guidonner », l’usage de ce genre de truck est obligatoire, particulièrement pour les poids lourds.

Truck de mountainboard à ressorts
Truck de mountainboard à ressorts (image : Powerkiter)

Les roues

Les roues sont constituées des jantes, des roulements, des chambres à air et des pneus. Pour simplifier, nous parlerons des roues puisque le choix des chambres à air et des roulements a peu d’incidence et qu’il est généralement conditionné par le choix de vos pneus et de vos jantes.

Roues 8 ou 9″

Tous les mountainboards sont montés avec des roues 8 ou 9 pouces. Certains sont même proposés avec les unes ou les autres au choix.

Le choix des roues peut sensiblement influencer le comportement de votre planche de landkite. Dans la plupart des cas, les roues 8 pouces sont le choix de référence qui permet de bénéficier d’un maximum de mobilité et du poids le plus léger. Pour les amateurs de freestyle par exemple, ça semble être le choix obligatoire.

Les roues 9″ sont a privilégier si le terrain sur lequel vous devez évoluer est accidenté. Par accidenté, nous parlons de grosses pierres, ou de sable très mou. Là, vous pourrez profiter d’un meilleur capacité à franchir les obstacles en 9 pouces. Attention, les roues les plus grandes seront bien entendu plus lourdes.

Pneus lisses ou crantés

La quasi-totalité des planches de mountainbaord complètes sont vendues avec des pneus à crampons, indispensables pour évoluer en DIRT, c’est-à-dire sur la terre, ou sur le sable. Les reliefs offrent une meilleure accroche sur toutes les surfaces sauf sur le bitume ou le béton.

Dans le cas d’une pratique sur le bitume (parking, route, aérodrome), les pneus slicks (lisses) sont la solution pour pouvoir adhérer au revêtement plus facilement. Les pneus lisses ayant une surface de contact avec le sol plus réduite, ils sont aussi un bon choix pour limiter la friction dans le but de gagner en vitesse.

Conclusion

En mixant toutes ces informations, vous arriverez sans problème à identifier la planche la plus adaptée à vos besoins. Retenez que le choix de votre planche de mountainboard répond à la logique.

Si vous êtes un adulte de 80 kilos, et que vous souhaitez simplement balader sur le sable, optez pour une planche longue (95cm environ), dotées de trucks à ressorts et de pneus à crampons.

Pour un enfant de 1,30m qui va commencer le freestyle sur une pente d’herbe ou sur une ancienne piste d’atterrissage, il faudra choisir une planche courte, avec des trucks type skate et des roues 8″.

Notez que nous n’abordons pas la question des fixations puisqu’il s’agit uniquement d’un choix de confort. De plus, les fixations évoluent généralement avec le niveau de prix et leur choix est donc fonction de votre budget.

Si vous manquez d’informations pour acheter votre planche, demandez plus de conseils en vous adressant à un spécialiste du mountainboard.

Bonjour tout le monde !

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En partenariat avec les plus grandes marques et magasins, nous vous offrons des articles complets qui traitent les nombreux aspects de notre pratique en commencant par le choix de sa première planche de mountainboard et de son aile de landkite.